Avec trois chirurgiens – les docteurs Dumps, Mégevand et Taban –, des oncologues et un plateau technique de haute qualité, la Clinique Générale Beaulieu est l’un des centres genevois de référence dans le traitement du cancer du sein. Découvrez autour de cinq idées reçues quelques aspects de la prise en charge de cette maladie.

1.     Tous les cancers du sein sont identiques

FAUX. Les humains se ressemblent mais se distinguent par quantité de détails, la couleur des yeux ou des cheveux par exemple. Il en va de même avec la biologie des tumeurs. Elles sont toutes uniques, même s’il existe globalement deux grandes familles de cancers du sein : les lobulaires et les canalaires. C’est pour cette raison que le choix du traitement se prend collectivement, avec différents spécialistes. Selon différents critères, notamment la sensibilité aux hormones et le taux de réplication des cellules cancéreuses, un « tumorboard », composé de radiologues, de pathologistes, de chirurgiens, de nucléaristes et d’oncologues, va décider, après discussion avec la patiente, du traitement personnalisé à administrer. Les possibilités sont multiples : chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie, hormonothérapie, seules ou en combinaison, ou encore immunothérapie, selon le sous-type de la tumeur.

2.     Lors d’une chirurgie, on va forcément m’enlever tout le sein

FAUX. Au début du traitement par chirurgie, c’était pourtant le cas. Les médecins enlevaient tout le sein ainsi que le muscle qui l’entoure. Mais dès la fin des années 90, avec le progrès des techniques de chirurgie, il est devenu possible de cibler la tumeur de façon beaucoup plus précise. Si la chirurgie est retenue comme option thérapeutique, le sein ne sera donc enlevé complètement qu’en cas de nécessité. Le médecin peut effectuer une tumorectomie (ablation de la tumeur), une segmentectomie (ablation d'une partie du sein), ou dans les cas les plus sévères, une mastectomie (ablation de la totalité du sein). Mais la conservation de la plus grande partie du sein est une priorité, à adapter au mieux aux impératifs du traitement.

3.     Après une chirurgie, on peut reconstruire le sein

VRAI. Après un traitement chirurgical, un spécialiste en chirurgie reconstructive peut intervenir pour remodeler le sein. Le résultat n’est toutefois jamais un retour parfait au sein qui précédait l’opération. Les femmes doivent être prévenues et accompagnées dans le vécu de cette modification de leur corps.

4.     Tous les chirurgiens peuvent opérer une tumeur du sein

FAUX. En Suisse, pour être reconnu par un centre du sein certifié pour traiter des tumeurs par chirurgie, il faut opérer en moyenne trente cas par année. Et disposer d’un plateau technique avec un personnel qualifié, notamment des radiologues et des spécialistes en médecine nucléaire.

5.     Le dépistage ne sert à rien

FAUX. A Genève, toutes les femmes âgées de 50 à 74 ans peuvent se faire dépister gratuitement grâce à la Fondation pour le Dépistage du Cancer du Sein de Genève. Elles seront vues par un technicien et les clichés de mammographie seront analysés dans un centre unique et le résultat sera communiqué par courrier à la patiente dans les 15 jours. S’il y a une suspicion de tumeur, des examens complémentaires sont menés dans un deuxième temps.

L’alternative à ce mode de dépistage organisé par le canton est le dépistage programmé d’entente entre le médecin traitant et la patiente. Les examens combinent alors souvent une mammographie et une échographie, le radiologue reçoit la patiente lui-même et lui communique les résultats en fin d’examen. En cas de doute une biopsie est effectuée sur place le jour même.

Le problème du dépistage, c’est qu’il est parfois trop précis, ce qui peut amener à un « surdiagnostic ». Certaines ombres dans le sein peuvent être catégorisées en cancer et causer une fausse alerte auprès de la femme concernée. Le dépistage reste néanmoins utile.